Mes chers amis pèlerins, bonjour.
En premier lieu, je tiens à remercier Saint Jacques qui a veillé à ce que nous ayons un temps clément pour notre matinée de marche : la pluie ne s’est déclarée que dans l’après-midi !
Au parking de la Pièce de Nonglard où nous nous sommes tous retrouvés, difficilement reconnaissables avec nos masques, le sol était une vraie patinoire mais, en levant les yeux, nous pouvions voir ,au-dessus d’une mer de brume, dans le ciel bleu, comme une trainée laissée par un vol de colombes roses. Quelle douceur ! La matinée s’annonçait donc merveilleuse pour une marche dans la Montagne d’Âge, montagne est un bien grand mot pour un mont culminant à 670m.
Cependant, nous n’irons pas à son sommet, nous nous contenterons de monter jusqu’à la croix. Avant d’atteindre le pied de cette montagne, nous nous arrêterons à la Lanterne des morts au centre du village, curieuse petite tour surmontée d’une croix datant du 17ème siècle et percée de trous d’où sortait une lumière pour annoncer une épidémie ou un décès. Puis nous emprunterons une petite route verglacée longeant des champs tout blancs qui nous conduira dans les bois.
Là, le sentier couvert de feuilles montait d’abord doucement puis devenait plus escarpé, rocailleux et un peu boueux sous les arbres recouverts de neige. Ce trajet avec ses zigzags à travers ce paysage de conte de fées avaient beaucoup de charme. Arrivés à la croix, un vaste panorama sur les collines autour de Nonglard s’offrait à nous. Ce lieu était idéal pour que nous entonnions avec notre vigueur habituelle ce si beau chant des pèlerins qui nous réunis tous dans la grande famille des jacquets. Pour la descente, dans une auréole de blancheur, nous avons pris un chemin en pente douce à travers bois jusqu’à la route.
Comme nos conversations, toujours très animées quand nous nous retrouvons, avaient ralenti notre rythme de marche, Pierre a préféré ne pas effectuer une boucle supplémentaire si bien que, tranquillement, nous avons rejoint le parking après un petit arrêt pour manger un encas et prendre la photo de groupe (seul moment où les consignes de distanciation n’ont vraiment pas été respectées !) et après être passés devant la petite chapelle de Notre-Dame de Seez consolatrice des affligés où chacun a prié intérieurement pour tous ceux de notre groupe qui ont été récemment éprouvés ou vivent de durs moments.
Puis ce fut le moment de nous séparer après avoir écouté le témoignage de Marilou venue de Genève sur la guérison des douleurs de sa hanche. Comme il est bon de pouvoir partager notre vie entre amis !
Merci principalement à Jean-Denys qui a proposé cet itinéraire et à Pierre pour son œil attentif au bon déroulement de cette marche. Et merci à vous tous pour cette ambiance si chaleureuse et amicale.
ULTREÏA !!
A bientôt, j’espère.
Profonde amitié jacquaire.
Monique Coudert